Résultats 2014 - L’Afpa poursuit son redressement en dépit d’un contexte économique morose
03/04/2015Deux ans après le lancement de son plan de refondation, l’Afpa (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) confirme son retour progressif vers l’équilibre, même si celui-ci est ralenti par la conjoncture économique actuelle et les contraintes budgétaires des Régions. Malgré ce contexte, l’Afpa enregistre en 2014 un chiffre d’affaires relativement stable et une hausse du nombre de stagiaires formés. L’Association reste sereine pour conduire l'acte II de sa Refondation (2015-2017).
Un chiffre d’affaires relativement stable (754 M€ en 2014 – 757 M€ en 2013)
Cette stabilité est le fruit d’une commande publique globalement comparable à celle de l’an dernier, avec d’un côté une chute significative des crédits régionaux (- 22 M€ dont – 12 M€ uniquement sur Pays de Loire) et de l’autre, le renforcement de l’engagement de l’Etat dans le cadre du plan 100 000 (+ 13 M€ sur les militaires, Domiens… et + 10 M€ sur Pôle Emploi).
Quelques indicateurs passent au vert avec pour la première fois depuis 2009, une progression du nombre de stagiaires formés en 2014 (+1,5 %), et un marché des entreprises en progression (+2,3%) sensiblement supérieure à celle du marché (0 / - 5 %).
De son côté, l’excédent brut d’exploitation est en progression significative, passant de -38 à -22 M€.
Autres indicateurs importants, ceux de l’utilité sociale de l’Afpa, qui progressent en dépit d’une conjoncture économique défavorable. Ainsi, le taux d’accès à l’emploi est repassé au-dessus de la barre des 60%, avec 60,7 % des stagiaires qui retrouvent un emploi dans les 6 mois maximum après leur formation. De plus, les emplois occupés sont de plus en plus pérennes, pour 50,4%. Enfin, le taux de jeunes sans qualification accueillis à l’Afpa continue à progresser depuis 2012 (+ 4 points par rapport à 2012 soit près de 35% des jeunes stagiaires Afpa).
Ainsi, si le retour à l’équilibre n’apparaît pas encore dans les comptes de 2014, l’Afpa réussit à maintenir son rôle d’utilité sociale.
Le redressement se poursuit et porte ses fruits
Les frais de fonctionnement diminuent, mais pas autant que souhaité du fait du renforcement de la politique « qualité », d’un rattrapage des prix du gaz GDF (2 M€), de frais de déplacement plus importants (mobilité accrue), et du nécessaire recours à de nouveaux outils commerciaux (centres d’appels). En parallèle, l’adaptation des effectifs se poursuit, avec une diminution de 3,5% des charges de personnel et des effectifs ETP.
Les perspectives sont encourageantes. En effet, les gains structurels seront beaucoup plus importants sur la période 2015-2017, correspondant à l’Acte II du Plan de refondation, notamment grâce :
- au passage de 22 à 13 régions. Débuté le 1er janvier 2015 à l’Afpa, en avance d’un an sur le calendrier institutionnel, il contribuera une fois la réforme totalement achevée à une économie des coûts de structure de 10 M€ en année pleine.
- à la refonte de l’offre et au resserrement du dispositif de formation qui vont également progressivement conduire à une réduction de 20 % des frais de fonctionnement de l’ensemble du dispositif de formation.
- à la modularisation et au numérique qui vont permettre d’améliorer la qualité des formations tout en réduisant leurs coûts de production.
« Ces indicateurs confirment que nous sommes sur la bonne voie. Malgré une conjoncture économique particulièrement difficile en 2014, nous avons réussi à stabiliser notre chiffre d’affaires et à baisser notre point d’équilibre de 20 M€. L’Acte II de la Refondation (2015-2017) ouvre une nouvelle période pour l’Afpa. Celle de la profitabilité dans un contexte durable de croissance faible et de stabilisation des dépenses de formation professionnelle. Maintenant que les réformes les plus importantes sont en marche, nous nous focalisons sur nos missions essentielles : à savoir, développer l’utilité sociale de notre organisme auprès des actifs et optimiser l’efficacité de notre accompagnement et de nos formations pour toujours mieux répondre aux besoins actuels de l’Etat comme des entreprises. » conclut Hervé Estampes, Directeur Général de l’Afpa.