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Reconversion et insertion professionnelle

25/03/2016

 

Cinq lauréats récompensés par les Victoires de la Formation Professionnelle

Parce qu’on a tous droit à plusieurs vies professionnelles, Clotilde Valter, Secrétaire d’Etat chargée de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage et Yves Barou, Président de l’Afpa (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes), ont remis hier soir les Victoires de la Formation Professionnelle 2015.

Cette année, cinq grands prix récompensent quatre stagiaires aux parcours de reconversion exemplaires et l’action d’une entreprise en faveur de l’insertion et de la reconversion professionnelle.

• Cinq parcours exemplaires de reconversion ou d’insertion professionnelles récompensés par les Victoires de la Formation Professionnelle

Cette année, le jury, composé de personnalités du monde de l’emploi et de la formation professionnelle (Commission formation ARF, Union des employeurs ESS, Medef, Pôle emploi, CNEFOP, Initiative France, DGEFP, Afpa ainsi que Europe 1, TF1, et Elle) et présidé par Yves Barou, a désigné :
 
4 stagiaires choisis parmi les 13 lauréats régionaux, pour leur reconversion professionnelle exemplaire,

1 entreprise ayant permis à des salariés d’être accompagnés dans un autre métier ou ayant embauché des personnes issues d’un tout autre secteur.

 

Les lauréats sont

« Victoire de la reconversion » et « Victoire des salariés »

• Ingrid Dambrine, du salon de coiffure à l’usine

Après 22 ans passés dans des salons de coiffure, cette Picarde de 43 ans, licenciée économique en 2012, n’a pas hésité à trancher d’un coup tous les liens qui la rattachaient à cet univers professionnel.
Après une formation de 6 mois à l’Afpa de Villers-Saint-Paul (Oise), elle est devenue conductrice de lignes automatisées. Après deux ans de reconversion, Ingrid tire un bilan très positif de ce virage professionnel à 180°. A la suite d’une première mission en intérim dans une entreprise de peinture en gros, Ingrid a enchainé avec une autre depuis mai dernier dans une entreprise qui fabrique des pièces d’automobile : « Mon salaire a augmenté de 65% par rapport au salon de coiffure, j’apprécie beaucoup l’ambiance de travail, et en particulier l’entraide entre collègues, j’ai une bonne perspective d’évolution, et puis je ne travaille plus le week-end et j’ai mes après-midis une semaine sur deux.»

« Victoire de la reconversion »

 

  • Denise Rouillé, d’assistante maternelle à cariste

 

Entre l’univers plutôt féminin de la coiffure et le monde assez masculin des caristes, il y a un gouffre, que Denise, 43 ans, n’a pas hésité à franchir.

Après ses débuts dans la coiffure, elle enchaîne les petits boulots puis devient vendeuse dans une boulangerie. Elle se reconvertit à nouveau pour devenir assistante maternelle agréée à domicile, pendant 8 ans. Mais l’activité lui pèse. « Je n’avais quasiment plus de rapports sociaux, explique-t-elle. Et puis, un jour, raconte Denise, la conseillère de Pôle emploi me parle d’une formation de cariste ». Pour parvenir à effectuer ce grand écart, la « passerelle » d’une formation de 3 mois au centre Afpa de Ris-Orangis aura été nécessaire.

 

Elle effectue ensuite un stage en entreprise d’un mois, chez DHL. Au début de l’année 2009, elle est embauchée comme cariste chez Carrefour dans l’Essonne. Seule femme au milieu d’une cinquantaine de caristes hommes, on la regarde d’abord avec un peu de curiosité. « Ils pensaient que physiquement je ne pourrais pas tenir le coup. Mais j’ai tenu… et j’y suis toujours ! » Depuis 2014, elle est même membre du jury de l’association professionnelle pour la délivrance des diplômes de caristes préparateurs de commande, une responsabilité qu’elle doit autant à ses cinq années d’expérience, qu’à la qualité de son travail et à son opiniâtreté.

« Victoire de la création d’entreprise »

• Sébastien Ricard, le fraiseur-tourneur devenu bâtisseur-décorateur

Construire sa maison revient parfois à se fabriquer un autre avenir professionnel. Ce Niortais de 37 ans, en a fait l’expérience. Tourneur-fraiseur durant 16 ans, Sébastien démissionne de son poste après avoir réalisé, seul et sans connaissance particulière, tout l’aménagement intérieur de sa nouvelle résidence et comprend que c’était là qu’il s’épanouissait le mieux. Malgré des dispositions évidentes, il suit une formation de poseur de menuiserie et aménagement intérieur à l’Afpa de Niort (Deux Sèvres), avant d’obtenir un statut d’auto entrepreneur.
Ayant fait le choix de travailler uniquement pour les particuliers, par goût du relationnel, en obtenant des chantiers par le bouche-à-oreille, Sébastien avoue aujourd’hui bien gagner sa vie. Au point qu’il envisage, pour 2016, de créer sa propre entreprise, le statut d’auto-entrepreneur ne lui permettant pas de dépasser un certain chiffre d’affaires.

 

« Victoire de La création d’entreprise »

• Frédéric Guibet, de la neuropsychologie à la création d’une start-up au service des troubles du langage

On peut être surdiplômé et avoir quand même besoin d’une formation. Déjà titulaire d’un master de neuropsychologie cognitive, ce Caennais de 39 ans a suivi en 2011 une formation de développeur logiciel auprès du centre Afpa d’Ifs (Basse-Normandie), après 10 années passées dans l’Education nationale. Cette reconversion lui a permis de monter sa startup en 2012, la société C. TexDev, qui développe des applications sur tablette tactile pour permettre aux enfants autistes – dont sa fille – de se faire comprendre. «J’ai commencé seul, évidemment, raconte le nouvel entrepreneur, mais le 1er octobre 2013, j’ai engagé mon premier salarié, un stagiaire de l’Afpa, qui est aujourd’hui directeur technique. »
Et la success story se poursuit pour l’entreprise caennaise. Après avoir réalisé une levée de fonds en juin 2014 auprès de l’association des Business Angels des grandes écoles, C. TexDev remporte début juillet le trophée de la e-santé, dans la catégorie autonomie et maintien à domicile. Une reconnaissance, qui permet à Frédéric Guibet d’étoffer son équipe en puisant, entre autre, dans le « vivier de pépites » de l’Afpa.  « J’ai aujourd’hui 9 salariés, dont quatre développeurs qui viennent tous de l’Afpa, avec qui j’ai gardé d’excellents contacts. Ils viennent d’horizons complétement différents : j’ai un ancien cuisinier, un ancien étudiant en géographie et un ancien garçon de café ! »

" Victoire de l’investissement formation »

 Bernard Lannoy Construction

PME familiale implantée dans le Nord à Aubigny au Bac, Bernard Lannoy Construction a été créée en 1966. Au milieu des années 2000, les enfants de Bernard Lannoy, Pierre et Frédéric, prennent la relève et continuent de développer l’entreprise qui emploie aujourd’hui plus de 130 salariés.
Début 2013, à cause de la crise, Bernard Lannoy Construction a été confronté à une baisse d’activité surtout pour les équipes de gros œuvre -les maçons notamment-. Pour éviter des suppressions de postes, la PME mise sur la polyvalence et décide de former pendant 10 mois une équipe de dix maçons aux métiers de carreleur, plaquiste ou couvreur.
La formation qui se déroule au centre Afpa de Cantin (Nord) a permis aux maçons d’obtenir leur titre professionnel. Ceux-ci ont pu intégrer des équipes de plaquistes ou de couvreurs tout en bénéficiant de l’accompagnement d’un tuteur pendant quelques mois.
La mise en œuvre de ce projet innovant a nécessité un effort financier lourd à porter pour une PME. Celle-ci a bénéficié de financements importants accordés par l’Opca Constructys et la Région, et plus de 100 000 € sont restés à la charge de l’entreprise qui les a financés à travers un emprunt spécifique pour lequel les dirigeants se sont portés garants à titre personnel.

 

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