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Témoignage 02/10/2025

Usinage : Rencontre avec Karine, formatrice à l’Afpa de Belfort

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Karine Mourey

  - ans

Formatrice en usinage

Je veux transmettre mon amour pour ce métier

En bref

Dans les ateliers de formation à l’usinage à Belfort, une équipe de 4 formateurs façonne l’avenir professionnel d’environ 90 adultes par an, en reconversion, en recherche d’un emploi solide ou d’un diplôme. Karine, formatrice depuis 10 ans, partage chaque jour son savoir-faire avec passion.

Elle nous parle de ce métier qui recrute, de formation professionnelle et de transmission.

Vous êtes formatrice en usinage depuis une dizaine d’années. Qu’est-ce qui vous a amenée à cette mission ?

Karine : L’usinage, pour moi, c’est une vraie passion ! J’ai découvert ce métier à 16 ans, lors d’une visite du CFA d’Alstom, et j’ai su tout de suite que c’était ce que je voulais faire. J’ai par la suite travaillé de nombreuses années dans l’industrie et je faisais souvent du tutorat auprès des apprentis. Transmettre, c’était déjà là. 

Quand j’ai rejoint l’Afpa, j’ai pu allier deux choses qui me tiennent à cœur : le travail de précision et la formation d’adultes. Les personnes que je forme ont des profils très variés : demandeurs d’emploi, personnes en reconversion, salariés en évolution de carrière…

Vous parlez de passion… Comment la transmettez-vous dans vos formations ?

Karine : En rendant la formation vivante et concrète ! L’usinage, c’est un métier exigeant, mais aussi très créatif. Pour favoriser la progression et l’implication, je mets en place des projets pédagogiques : les stagiaires fabriquent des pièces originales qu’ils peuvent garder, comme des sabres laser, des trophées, des jeux d’échecs, des figurines…

Ce sont leurs idées, leur imagination. La création de ces pièces leur permet de toucher à tout, de passer par toutes les étapes, y compris les machines traditionnelles (traçage, tour et fraiseuse traditionnels, perceuse à colonne…). Et surtout, de se projeter dans le métier.

Quel type de public formez-vous ? Faut-il déjà être technicien pour se lancer ?

Karine : Pas du tout ! Ce sont principalement des adultes entre 20 et 50 ans, avec ou sans expérience technique. Certains viennent après un accident de la vie, un licenciement, d’autres ont travaillé dans le bâtiment, la logistique, la restauration et ont besoin de changement… Ce qu’ils ont en commun ? L’envie d’apprendre un nouveau métier et de trouver un emploi durable.

La formation en usinage leur donne des bases solides. On les amène progressivement vers l’autonomie, jusqu’à deux titres professionnels en fonction de leur projet : Opérateur régleur en usinage de niveau 3 (CAP/BEP) et Technicien en usinage de niveau 4 (Bac pro).

Quel souvenir marquant gardez-vous de ces années de formation ?

Karine : Il y en a beaucoup, mais je pense notamment à un projet de figurine pour lequel une session entière s’était mobilisée. Il y a aussi le robot construit par trois stagiaires, un vrai travail d’équipe !

Et puis, il y a les moments où ils décrochent leur diplôme, ou quand ils nous appellent quelques mois plus tard pour dire qu’ils sont en en emploi. C’est aussi un grand plaisir d’accueillir des stagiaires qui reviennent se perfectionner pour passer le niveau supérieur.

Un dernier mot pour ceux qui envisagent une reconversion dans l’usinage ?

Karine : N’ayez pas peur de vous lancer ! Le métier d’usineur est valorisant, stable, recherché, avec de vraies possibilités d’évolution. Nous sommes là pour vous former, vous accompagner, et surtout vous donner l’envie d’aller plus loin.

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