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Témoignage 25/05/2021

Guillaume Lenoir d’Espinasse, Product Owner chez ATOS

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Guillaume Lenoir d’Espinasse

  - 34 ans

Concepteur Développeur d'Applications

En fait, je ne pensais pas que c’était possible pour moi. Je pensais que pour intégrer le secteur de l’informatique, il fallait y mettre un pied très tôt, dès la sortie des études. J’avais tout faux. Certes, ce n’est pas simple mais c’est largement faisable.

En bref

Il y a 2 ans, ils étaient 12 à entrer en formation en alternance à l’Afpa de Toulouse-Balma, pour devenir Concepteurs Développeurs d’Applications chez ATOS. Que sont-ils devenus ? Que retiennent-ils de leur formation ? Portraits.

Quel est votre parcours professionnel/scolaire ?

Avant de suivre la formation à l’Afpa de Concepteur Développeur d’Applications, j’étais diplômé d’un Master 2 en Management de l’Innovation, obtenu à l’IAE de Toulouse. Suite à cette formation j’ai décidé de m’orienter vers le marketing. Pour mon stage de fin d’études, je suis allé chez AMADEUS à Paris, au sein de leur filiale française. Je faisais essentiellement de l’étude de marché et de la veille. J’y suis finalement resté 3 ans et demi.

Ensuite, j’ai migré vers un secteur de passion : le vélo, qui m’a amené à Nevers en Bourgogne. Durant 3 ans, j’ai été chef de produit au sein de l’entreprise LOOK CYCLE et j’ai accompagné la commercialisation de la gamme des pédales automatiques (inventées par LOOK). C’était un métier très polyvalent ; j’aime penser que j’étais un chef d’orchestre qui mobilisait les différents services pour servir le projet. Un poste qui nécessite beaucoup de relationnel, aussi bien en interne qu’en externe.

Et puis, j’ai eu envie de revenir à Toulouse. J’ai d’abord travaillé chez Tisséo, où j’ai découvert l’univers des études, des enquêtes de satisfaction.

En 2017, je viens de passer la trentaine. Je me suis posé alors beaucoup de questions sur ma vie professionnelle. J’avais le sentiment d’avoir fait le tour du marketing, j’en avais un peu marre.

Suite à une formation, j’ai initié une activité de sophrologie, durant un an et demi. Pour cette activité, j’ai eu besoin de créer un premier site internet puis un second pour promouvoir la préparation mentale dans le golf. Cette activité m’a carrément plu. Je me suis donc intéressé au monde du web, au référencement, au web marketing, aux social ads... J’ai fini par m’intéresser naturellement au développement et je me suis informé sur les possibilités de reconversion, en allant notamment à des salons spécialisés.

En fait, je ne pensais pas que c’était possible pour moi. Je pensais que pour intégrer le secteur de l’informatique, il fallait y mettre un pied très tôt, dès la sortie des études. J’avais tout faux. Certes, ce n’est pas simple mais c’est largement faisable.

Comment avez-vous trouvé la formation ? Par quel biais, quels canaux ?

Une coïncidence parfaitement tombée. Alors que je courrais les salons spécialisés dans l’informatique, j’ai reçu un mail de Pôle Emploi qui présentait le projet de recrutement de l’Afpa pour le compte d’Atos. A cet instant, je me suis dit « c’est bon, c’est pour moi ! ».

Comment s’est déroulé le recrutement ?

J’ai trouvé le procédé de recrutement très complet et très professionnel. Ni trop ni pas assez. Il y avait de nombreuses candidatures, faire le tri était indispensable pour proposer une short list à ATOS. J’avoue avoir traversé cette étape avec du stress, parce que j’espérais beaucoup de cette opportunité.

Je me suis inscrit durant la phase médiane des sélections. On a eu une première réunion d’informations, puis des tests. Avant l’ultime étape, l’entretien avec ATOS, nous avons été coachés par Patricia Gallais. Je me souviens m’être dit au début que ça n’allait pas m’être très utile, que je savais faire un CV, et puis, qu’avec mon expérience, j’étais rôdé aux entretiens d’embauche. Finalement, j’ai beaucoup appris durant ces échanges.  

Comment s’est déroulée la formation ? Qu’avez-vous aimé particulièrement ?

Les premières semaines, je ne comprenais pas grand-chose [rires]. Mais je me suis accroché ! Durant les vacances de Noël, j’ai décidé de tout reprendre depuis le début. Je me suis appuyé sur des ressources en ligne. J’ai utilisé l’outil FranceIOI, pour apprendre le code en ligne, découvrir de petits algorithmes, faire de petits exercices, apprendre les bases du développement. Et ça m’a complètement débloqué. A partir de là, j’ai bien senti que je montais en puissance.

Y’a une logique à saisir. Et ce n’est pas naturel pour tous. Par contre, tout le monde peut y arriver en travaillant, en s’impliquant. Je ne crois pas qu’il faille choisir ces métiers pour l’emploi uniquement, je pense qu’il faut véritablement avoir une appétence pour cet univers. Cela nécessite d’apprendre par soi-même, et cela peut devenir une contrainte pour ceux qui ne sont pas passionnés et intéressés. Pour moi, cela n’en a jamais été une.

Je crois aussi qu’il est important d’être solidaire. Nous étions un groupe très soudé et nous nous sommes beaucoup entraidés. Pas de compétition : nous avions tous le même objectif, nous étions tous dans le même bateau.

Et malgré les exigences liées à la certification et aux compétences attendues, la pression était gérable. C’est une formation exigeante, c’est vrai, mais avec de la volonté, on tient le cap.

Comme s’est déroulée votre expérience au sein d’ATOS ?

Lorsque je suis arrivée chez ATOS, j’ai été missionné sur un projet du secteur spatial. Il s’agissait du projet Mundi qui fait partie du programme de la commission européenne Copernicus, et qui consiste à offrir une plateforme d’accès aux données d’observation de le terre fournis par les satellites de la famille Sentinel. Les images obtenues sont exploitables dans de nombreux domaines, comme dans celui de l’agriculture par exemple. Ce projet m’a amené à découvrir des technos que je n’avais pas apprises en formation. Au début, j’ai été déstabilisé. On pense à tort que l’on ne maîtrise que les langages que l’on apprend, mais ce n’est pas vrai. Alors j’ai persévéré, je me suis documenté, j’ai pris des initiatives, et j’y suis parvenu. Ce n’est pas facile mais ce qu’il faut comprendre c’est la logique. Il est aussi important de bien comprendre l’architecture et les différentes interactions entre les couches d’une application. Cela permet d’avoir une vision d’ensemble.

En fait, ce qu’il faut dire, c’est qu’il ne faut surtout pas s’arrêter à ce qu’on apprend en formation. Le monde du développement est très dynamique et des technos en vogue aujourd’hui peuvent très vite devenir obsolètes demain.  On peut avoir des préférences, des appétences mais il faut être ouvert à tout, être curieux, avoir envie d’apprendre et surtout, d’apprendre par soi-même. En formation, on vous donne les clés, les outils, des manières d’apprendre mais après, il faut être proactif et toujours chercher à progresser et ne pas se reposer sur ses acquis y compris en arrivant en entreprise.

Où en êtes-vous professionnellement maintenant ?

Dès les entretiens d’embauche il avait été identifié me concernant que je serai pertinent sur des missions fonctionnelles. De ce fait, à la suite de mon alternance, ATOS m’a proposé une mission de Product Owner pour le compte de la DSNA-DTI. Je m’occupe d’applications qui permettent de superviser les équipements radios et téléphones utilisés par les contrôleurs aériens.

Faire cette formation ouvre des portes et on n’est pas obligé ensuite de faire uniquement du développement. Personnellement, je trouve très intéressant d’avoir des bases en développement pour être Product Owner. Cette culture de l’informatique me parait indispensable.

L’ambiance est super bonne chez ATOS. Et c’est un constat qui se confirme avec le contexte actuel : malgré les confinements successifs et le télétravail omniprésent, je ne me suis jamais senti isolé. Au contraire ! Et puis, c’est une boite qui offre de sérieuses opportunités, en phase avec le profil du candidat et ses aspirations : développement, fonctionnel, management. Il y a une place pour chacun.

Propos recueillis par Mélinda SAFFON, le 11 mai 2021.  

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