En bref
Une reconversion professionnelle à 58 ans. C’est le défi que s’était lancé Alain Montavert. Pari réussi puis qu’il a été recruté en tant qu’agent de propreté et d’hygiène avant même de débuter sa formation à l’Afpa de Gonesse.
L’avenir professionnel d’Alain Montavert est tout tracé. « Demain, je passe mes examens ; vendredi, j’ai les résultats et lundi, je commence mon nouveau travail. » Sans même savoir s’il aura son titre d’agent de propreté et d’hygiène, Alain Montavert a déjà trouvé un emploi. A 58 ans, il sera agent de propreté et d’hygiène à l’hôpital de Gonesse.
Une première vie professionnelle dans la vente et la restauration
Une ultime reconversion professionnelle pour ce natif de la Guadeloupe. Il débute sa carrière dans les grands magasins parisiens, comme magasinier et vendeur pendant 15 ans. Puis direction Gare de Lyon où il est embauché par la Compagnie des wagons-lits. Pendant 13 ans, Alain Montavert ravitaille l’espace restauration et bar des TGV.
Mais la Compagnie des wagons-lits perd le nouvel appel d’offres et Alain Montavert est licencié. Il rejoint son île natale et y reste pendant 4 1/2 ans. C’est à cette période qu’il fait une première incursion dans le secteur de la propreté. Embauché par Véolia, il est formé au métier d’agent de propreté et voirie. « Tous les métiers que j’ai exercé, aussi différents soient-ils, m’ont plu. »
Une reconversion professionnelle dans le secteur de la propreté et hygiène
De retour en métropole, une rencontre fortuite l’aiguillera de nouveau dans le domaine de la propreté et hygiène. « Je venais passer des examens à l’hôpital de Gonesse. Je me suis mis à discuter avec un agent de propreté et d’hygiène, à poser des questions sur son métier. Il m’a dit que l’Afpa de Gonesse formait à ce métier. Il m’a sans le savoir ouvert une porte », explique-t-il.
Alain Montavert parle aussitôt à sa famille de son nouveau projet professionnel. « Ma famille m’a tout de suite soutenu et encouragé ; mes enfants se sont renseignés sur la formation. De mon côté, j’ai été voir ma conseillère Pôle emploi. »
A la formation d’agent de propreté et d’hygiène de 3 mois, s’ajoute une remise à niveau de 3 mois également. Au programme : mathématiques, calcul, français. Le programme de la formation est beaucoup plus concentré : lavage des sanitaires, des vitres, des sols, lavage mécanisé, découverte des machines, des dosages…
« La formation nous permet de devenir des vrais professionnels. Et les recruteurs voient la différence. On ne fait pas n’importe quoi. On sait utiliser les appareils et les produits, on maîtrise les dosages », affirme-t-il. Et d’ajouter : « Ceux qui ne sont pas formés veulent faire vite ; nous on veut faire bien. Les « non formés » vont, par exemple, directement laver une chambre alors qu’il faut d’abord effectuer un nettoyage humide et laver ensuite.»
En formation mais déjà embauché !
C’est ce professionnalisme et la volonté d’Alain Montavert qui ont convaincu l’hôpital de Gonesse de le prendre pour un stage d’un mois. « A la base, la direction ne voulait pas prendre de stagiaire mais je me suis vendu. J’ai le contact facile, je suis ouvert, dynamique, organisé et responsable. J’ai eu deux entretiens dont le dernier avec la responsable. Elle m’a directement tutoyé, m’a demandé mon âge et m’a dit que je finirai ma carrière avec eux. J’ai été embauché avant ma formation et avant de faire mon stage ! »
Lundi 4 juillet, Alain Montavert prendra son nouveau poste à 11 heures. Il travaillera en 2x8 : une semaine d’après-midi de 11 à 17h15 et une semaine du matin de 7 à 14 h45. Travailler en milieu hospitalier ne s’improvise pas : « un néophyte ne peut pas faire le travail. Il faut suivre des protocoles rigoureux et minutieux : on parle de bionettoyage. On utilise des appareils spécifiques, on désinfecte à la vapeur plafonds, murs et sols. »
A peine recruté, Alain Montavert a déjà son prochain défi en tête : devenir chef d’équipe. « C’est mon ambition. Je veux continuer à aller plus haut. Et je ferai tout pour. »