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Soudeur, un vieux métier en voie de disparition ? Non, bien au contraire. La France compte 60 000 soudeurs et cherchait à en recruter 5000 l’an dernier. L’un des plus vieux métiers au monde est à la pointe de l’industrie et des technologies. Pourtant le métier de soudeur a l’image d’un métier industriel traditionnel et peine à recruter.
Mais ce qui fut vrai dans le passé, ne l’est plus aujourd’hui. Et ce grâce aux nouvelles technologies : intelligence artificielle et robots en tête qui font entrer le soudage dans l’industrie du futur ou industrie 4.0.
Pour accompagner la robotisation du soudage, l’Afpa a créé une formation de soudeur programmeur de cellule robotisée. « Le ministère du Travail nous avait mandaté pour réaliser une étude sur les métiers émergents. A partir des résultats, nous avons créé une formation unique de soudeur programmeur de cellule robotisée, en expérimentation dans trois centres Afpa : Valence, Nantes Saint-Herblain et Saint-Avold », explique Pascal Betscher, manager de formation au centre Afpa de Saint-Avold.
L’objectif est de créer, sous l’égide de la Direccte, un diplôme de niveau IV pour ce nouveau métier. « Dans le Grand Est, nous avons lancé un incubateur réunissant l’Institut de soudure de Yutz et cinq entreprises industrielles. Un véritable laboratoire pour co-construire avec les acteurs de la filière une formation pertinente. Nous avons travaillé le contenu de la formation, lancé la rénovation de nos plateaux de formation.»
Objectifs :
Former des soudeurs aptes à la conduite et à la programmation des robots,
et accompagner les entreprises à intégrer les compétences liées à la robotisation.
A l’Afpa de Saint-Avold, la formation a débuté le 21 décembre. « Soudeur et technicien programmeur en soudage robotisé sont deux métiers vraiment différents. Il n’est pas nécessaire de savoir souder pour conduire une cellule de soudage robotisée. Avec cette formation, nous formons les profils rares que les entreprises recherchent : des experts du soudage et de la conduite de cellule de soudage robotisée.», indique Pascal Betscher.
Au programme :
Le cœur du métier : le soudage ,
la conduite de cellule de production robotisée,
la programmation d’une ligne de soudage robotisée,
le montage et l’assemblage d’éléments métalliques.
A l’issue de la formation, les stagiaires maîtrisant les procédés de soudage TIG et MAG seront capables de paramétrer, programmer et piloter un robot mais aussi de réaliser les contrôles, les reprises ou les finitions des pièces.
« La conduite et la programmation d’un robot est une compétence particulièrement recherchée par les entreprises. Pour elles, c’est un enjeu de développement et de compétitivité. Les robots permettent de supprimer les tâches rébarbatives, pénibles et dangereuses, d’améliorer la productivité et de réduire les coûts de production. »
« Les robots n’ont pas vocation à remplacer les soudeurs. L’Allemagne est le pays le plus robotisé d’Europe. Il compte autant de robots que de soudeurs, sans impact négatif pour l’emploi », affirme Pascal Betscher. Au 18eme rang mondial, la France compte pour rattraper son retard recruter chaque année 2000 techniciens programmeurs en soudage robotisé.
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