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Témoignage 01/02/2010

Jean Marc Boulesteix, formateur soudage

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Jean-Marc Boulesteix

  - 45 ans

formateur soudage

En bref

« Les procédés de soudage ne changent pas mais le soudage évolue vers plus d’automatisation et de robotisation », Jean-Marc Boulesteix, formateur soudage à l’Afpa de Limoges-Romanet.

Polyvalence et employabilité. Tels sont les deux maître-mots de la formation en soudage délivrée à l’Afpa de Limoges Romanet. Polyvalence car les trois procédés les plus courants sont étudiés : Tig, semi-automatique et arc-électro enrobé. Si les trois techniques demandent la même dextérité et les mêmes réglages, leur utilisation diffère.

 

Polyvalence et employabilité

« Le semi-automatique est utilisée pour les pièces massives et  dans le secteur de l’aciérie ; le Tig pour le travail fin, la tuyauterie et les secteurs cosmétique, pharmaceutique et aéronautique ;  l’arc-électro enrobé sur les chantiers ; le mixte (Tig et arc électro-enrobé) pour les appareils à pression et dans le secteur nucléaire », explique  Jean-Marc Boulesteix. Employabilité car les stagiaires sont, dès le début, amenés à réfléchir sur leur plan de carrière. En plus du geste technique, ils réalisent selon leurs envies professionnelles une étude locale ou nationale. Puis ils passent ensuite une qualification qui les oriente vers un secteur industriel. Certains doivent également passer une habilitation. « Le titre n’est pas suffisant dans certains domaines. » Dans tous le cas, les stagiaires travaillent l’acier. « Cela leur offre un éventail plus large pour leur future carrière. » Car soudeur est un métier transverse : il peut travailler dans la chimie, le nucléaire, l’aéronautique, le ferroviaire, le naval, l’automobile. C’est aussi un métier connexe avec ceux de tuyauteur et chaudronnier métallique avec une même mission partagée : assembler deux pièces, assurer une continuité métallique et mécanique (notamment pour les soudeurs du bâtiment).

 

95 % de pratique

« Soudeur n’est pas un métier qu’on fait au hasard. Il faut avoir le déclic : on aime ou on n’aime pas », affirme Jean-Marc Boulesteix. C’est pourquoi la pré-rentrée est une étape importante : « je montre aux stagiaires plusieurs vidéos métiers qui soulignent aussi bien les aspects positifs que négatifs, les différentes conditions de travail (de la salle blanche des secteurs pharmaceutique ou aéronautique à la maintenance navale où au bout de deux heures le soudeur est noir). » Jean-Marc Boulesteix utilise également le simulateur Cs Wave. « Cela me permet de tester leur concentration et leur capacité à maîtriser leur tremblement.  Je l’utilise aussi en début de formation pour l’acquisition du geste technique et ensuite au coup par coup pour gérer des problématiques sur le geste ou modifier un défaut sur une pièce. » Sur les 7 mois de formation, 95 % est consacré à la fabrication de pièce. Des pièces de plus en plus complexes. « Ils débutent avec de la tôle à plat puis se spécialisent avec des tubes en position. » Puis ils mettent en pratique en entreprise un mois avant la fin de la formation. « Une occasion de se vendre et de décrocher un emploi. »

 

La formation et après ?

Le bassin d’emploi limogeais est un peu particulier. Il est constitué essentiellement de PME où la fonction de soudeur est multitâche. « Le soudeur est aussi souvent tuyauteur. Il faut aller à Brive ou dans les grandes villes comme Lyon, Bordeaux qui sont constamment en recherche de soudeur », indique Jean-Marc Boulesteix. Après quelques années d’expérience, un soudeur peut devenir responsable d’atelier, se spécialiser dans un domaine précis en suivant une formation complémentaire ou s’orienter vers le contrôle, l’inspection.
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