En bref
A 44 ans, Edwige s’est lancée dans une formation de Conductrice de Travaux du Bâtiment et du Génie civil au centre Afpa de Chevigny. Ce qui lui plaît ? La vision globale du chantier, le contact avec le client et la gestion financière et humaine. Seule femme en formation, elle assume pleinement ses compétences et se donne les moyens de réussir. « Il faut se connaître soi-même et oser. Je pense qu’il faut un peu d’humilité et un peu d’audace ! ».
Quel a été votre parcours professionnel ?
« J’ai été pendant longtemps coordinatrice de travaux sur le bassin dijonnais. Aujourd’hui, j’ai choisi cette formation pour valider l’expérience que j’ai accumulé depuis quelques années et pour pouvoir décrocher un vrai poste de conducteur de travaux. »
Connaissiez-vous l’Afpa avant d’entrer en formation ?
« Je connais l’Afpa depuis longtemps. J’y ai déjà réalisé deux formations, en électricité et en peinture il y a plusieurs années. C’est la formation de peintre qui m’a donné envie de travailler dans le Bâtiment. Il y avait un formateur qui m’a mis le pied à l’étrier et qui m’a donné le goût de travailler dans ce secteur. J’ai une bonne image de l’Afpa. Pour moi, l’Afpa c’est une belle opportunité pour les gens qui souhaitent soit se reconvertir, soit monter en compétence dans leur cœur de métier. »
Que vous apporte la formation ?
« La formation me permet de mieux comprendre le métier et les responsabilités du conducteur de travaux. J’ai effectué mon premier stage au sein d’une grosse entreprise à Dijon. Celle-ci a souhaité me reprendre pour mon second stage, et celui-ci pourrait déboucher sur un CDI. Si toutefois ça n’aboutit pas, j’aurais tout de même accumulé deux belles expériences en entreprise. »
« Pour moi, il est important de savoir sortir de sa zone de confort, savoir déconstruire certains acquis pour pouvoir en développer d’autres en formation. La formation apporte une ouverture sur le Bâtiment et sur le monde, car le secteur du bâtiment est en pleine mutation avec de nouveaux logiciels, tout ce qui est dessin 3D par exemple. Bien sûr, il faut aussi l’envie d’apprendre, c’est essentiel. »
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
« J’aimerais par la suite travailler dans l'écoconstruction, avec des structures en bois, plutôt que dans le traditionnel que nous connaissons depuis 50 ans. C’est à dire faire du béton, faire de l’acier, de l’agglo. Je voudrais construire des bâtiments avec les matériaux locaux, que l’on va trouver dans nos régions, développer des projets à circuit court. J’aimerais pouvoir initier ce genre d’actions qui sont créatrices d’emploi et surtout d’emplois indélocalisables. Ainsi c’est un métier qui permet de participer au bien-être commun ! »
Quel est votre conseil pour quelqu’un qui souhaiterait se former à ce métier ?
« Mon conseil, c’est d’être un maximum ouvert et de lire énormément pour bien s’instruire sur le métier. Il ne faut pas rester sur ses acquis mais se laisser guider par le formateur et ne pas avoir peur de changer ses habitudes. Sans cette posture-là c’est compliqué de comprendre ce métier. C’est un métier qui demande d’être en contact avec les équipes sur le terrain qui réalisent le projet, mais également d’être en contact avec le client et des sous-traitants que l’on fait travailler. On a une certaine prestance à avoir. Il faut aimer manager ! »