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Fil info 02/12/2019

Vous avez dit AFEST ? Feu vert pour la formation en situation de travail

Former ses salariés dans l’entreprise, sur le poste et pendant le temps de travail ? Les former avec les matériels et équipements utilisés et sur des activités réalisées au quotidien ? Améliorer le dialogue et développer un climat de confiance au sein du collectif de travail ? C’est désormais possible grâce à la Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel* qui reconnait juridiquement l’action de formation en situation de travail (Afest).

Vous avez dit AFEST ? Feu vert pour la formation en situation de travail

L’Afest part des besoins de l’entreprise. Elle s’adapte à ses contraintes et répond aux besoins en compétences pour lesquels il n’existe pas nécessairement d’offre de formation adaptée à proximité.

Pour Raphaël Edelblutte, responsable d’affaires à l’Afpa, « il s’agit d’une action de formation qui vient compléter les modalités de formation plus classiques, comme la formation en salle, à distance, en inter ou intra entreprise… Elle a pour objectif de professionnaliser et d’outiller ce que nous appelons souvent la formation sur le tas. Une bonne préparation est indispensable, car l’action doit être planifiée et justifiée par des documents. Elle doit aussi comprendre des phases réflexives et des évaluations ».

Ancrées dans le concret, les formations provoquent une analyse des actions effectuées, et permettent à l’apprenant de prendre conscience de sa progression, de l’impact des apprentissages sur son efficacité, de l’amélioration de la qualité de son travail. L’Afest permet également à l’entreprise de stimuler la coopération au sein de ses équipes et d’inciter à l’amélioration continue collective.

Accompagner, outiller et garantir la mise en œuvre

Même si l’AFEST utilise les ressources de l’entreprise, aussi bien en termes de ressources humaines que de ressources pédagogiques, sa mise en œuvre nécessite un véritable accompagnement en amont, pendant et après la formation. Pour être reconnue comme une action de formation, l’Afest oblige en effet à respecter un certain nombre d’étapes.

  • L’identification des situations de travail apprenantes : ingénierie en amont de l’action de formation
  • Le choix, voire l’accompagnement du tuteur
  • La mise en place de l’action de formation proprement dite : évaluation initiale, séquences pédagogiques, travail de mise en situation…
  • La mise en place de phases réflexives : analyse réflexive de la situation de travail, détail de la tâche effectuée, formalisation écrite ou orale, support vidéo…
  • Évaluation de l’action matérialisée par un support (écrit, film...) visant à mesurer les écarts et à proposer si nécessaire un plan d’amélioration

Les entreprises gagnent ainsi à être accompagnées par un professionnel de la formation, de la didactique et de l’accompagnement au changement.

L’Afest pour les demandeurs d’emploi

Pour les demandeurs d’emploi, l’Afest vise le déploiement de parcours de développement des compétences qui reposent sur des objectifs de formation essentiellement transversaux : intégration des procédures et des fonctionnements de l’entreprise, acquisition de savoir de bases et de compétences transversales… Pour l’entreprise, il s’agit d’une opportunité pour constituer un vivier de compétences, repérer « en situation » de futurs collaborateurs potentiels et ainsi de contribuer à résoudre des difficultés de recrutement.
L’Afest peut être utilisée seule ou en complément d’autres modalités pédagogiques.

Expérimentation nationales et régionales

L’Afpa a une longue expérience de la formation professionnelle des actifs et des modalités de mise en œuvre qui accompagnent ses évolutions. Dans la région, l’Agefos PME a mené en 2018 une expérimentation avec l’Afpa et l’Aract BFC qui a confirmé la pertinence de l’Afest, notamment pour les TPE, dans le cadre de l’intégration de salariés. L’expérimentation portait sur la mise en place de nouvelles modalités d’acquisition et d’évaluation de compétences transversales, d’une part, et spécifiques à la fonction commerciale, d’autre part.
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Contact
Raphaël Edelblutte, responsable d’affaires - 06 50 86 60 70

 

*Le décret du 28 décembre 2018, en application de la loi « Avenir professionnel », définit précisément les composantes d’une action de formation en situation de travail :  1° L'analyse de l'activité de travail pour, le cas échéant, l'adapter à des fins pédagogiques ; 2° La désignation préalable d'un formateur pouvant exercer une fonction tutorale ; 3° La mise en place de phases réflexives, distinctes des mises en situation de travail et destinées à utiliser à des fins pédagogiques les enseignements tirés de la situation de travail, qui permettent d'observer et d'analyser les écarts entre les attendus, les réalisations et les acquis de chaque mise en situation afin de consolider et d'expliciter les apprentissages ; 4° Des évaluations spécifiques des acquis de la formation qui jalonnent ou concluent l'action.