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Fil info 28/10/2015

Semaine de l'illettrisme : la situation en France

Du 8 au 13 septembre se déroule la deuxième Semaine de l'illettrisme. Une occasion de faire le point sur l'illettrisme en France.

L’illettrisme qu’est-ce-que c’est ?

On parle d’illettrisme pour des personnes qui, après avoir été scolarisées en France, n’ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul, des compétences de base, pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante. Il s’agit pour elles de réapprendre, de renouer avec la culture de l’écrit, avec les formations de base, dans le cadre de la politique de lutte contre l’illettrisme. On parle d’analphabétisme pour désigner des personnes qui n’ont jamais été scolarisées. Il s’agit pour elles d’entrer dans un premier niveau d’apprentissage.

L'illettrisme en 5 chiffres

7 % de la population adulte âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France est en situation d’illettrisme, soit 2 500 000 personnes en métropole. 50%  ont plus de 45 ans.  71 % d’entre elles parlaient uniquement le français à la maison à l’âge de 5 ans.  50% vivent dans des zones rurales ou faiblement peuplées, 10 % vivent dans les Zones Urbaines Sensibles (ZUS). 

Illettrisme et activité professionnelle

Plus de la moitié  des personnes en situation d’illettrisme, soit près de 1 500 000 personnes concernées, exercent une activité professionnelle.  Pour certaines personnes, ces difficultés en lecture et écriture peuvent se combiner, à des degrés divers, avec une insuffisante maîtrise d’autres compétences de base comme la communication orale, le raisonnement logique, la compréhension et l’utilisation des nombres et des opérations, la prise de repères dans l’espace et dans le temps, etc. Malgré ces déficits, les personnes en situation d’illettrisme ont acquis de l’expérience, une culture et un capital de compétences en ne s’appuyant pas ou peu sur la capacité à lire et à écrire. Certaines ont pu ainsi s’intégrer à la vie sociale et professionnelle, mais l’équilibre est fragile, et le risque de marginalisation permanent. D’autres se trouvent dans des situations d’exclusion où l’illettrisme se conjugue avec d’autres facteurs. 

" Des noyaux dures " de l'illettrisme

Si "la situation s’est globalement améliorée ces dernières années", "il reste des noyaux durs", souligne France Stratégie dans une étude.
Il s’agit des :
  • Adultes au chômage (10 % des demandeurs d’emploi sont concernés),
  • jeunes sortis du système scolaire sans qualification,
  • allocataires des minima sociaux (trois fois plus souvent en situation d’illettrisme que l’ensemble de la population),
  • jeunes vivant dans des zones urbaines sensibles (où le pourcentage de personnes concernées est deux fois plus élevé que dans la population de l’enquête IVQ réalisée par l’Insee).