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Témoignage 30/03/2016

Les Victoires : Camille Bernardon, l’enfant de l’Afpa

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Camille Bernardon

  - 23 ans

créatrice d'entreprise

« Si ma société est en quelque sorte mon deuxième enfant, l’Afpa est pour ainsi dire ma deuxième mère. Ma mère professionnelle.»

En bref

Camille Bernardon a créé, à 23 ans, au printemps 2015, la société Anim’et vous, après avoir suivi une formation de technicien d’accueil touristique à l’Afpa de Bourges. Son créneau : l’animation de goûters.

Son visage a gardé quelque chose de l’enfance. Un éclat d’espièglerie dans le regard, un rien de moquerie dans le sourire. Mais ne vous fiez pas à ses allures d’adolescente attardée : Camille Bernardon, 23 ans, a la tête sur les épaules et sait ce qu’elle veut.

Elle l’a même toujours su. « Dès mon plus jeune âge, vers 7-8 ans, lorsque j’ai commencé à fréquenter les centres aérés, j’ai su que c’était le milieu dans lequel je voulais évoluer.Travailler avec des enfants, pour les enfants. »

À 15 ans, cette native de Bourges a la confirmation de cette vocation précoce lorsqu’elle intègre des centres de loisirs et des colonies de vacances de sa région, en tant qu’animatrice. Le virus est contracté, elle en fera son métier.

Elle obtient son Bafa (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) en 2010, puis son
BAFD (Brevet d’aptitude aux fonctions de directeur) en 2012, à 20 ans tout juste. La
même année, elle décide de poursuivre dans cette voie en intégrant le Centre
Afpa de Bourges pour suivre une formation de technicien d’accueil touristique
option animation (Tatan), durant six mois.

Enceinte, elle doit s’arrêter et chercher un emploi après la naissance de son fils. Elle
rejoint, en 2013, en tant qu’animatrice, la société Défiland près de Bourges, un parc
de jeux pour les enfants. « Je m’occupais des plus petits, pendant que les parents
partaient boire un café ! »,
explique-t-elle, mais cette expérience ne la satisfait qu’à
moitié.

En 2014, elle retrouve donc le chemin du centre Afpa de Bourges pour reprendre sa formation interrompue. Et le 5 décembre de la même année, elle obtient enfin son titre professionnel.
 

Anim’et vous

Elle n’a alors qu’un seul but en tête : créer sa propre entreprise. C’est chose
faite en mars 2015, avec Anim’ et vous, pour l’organisation et l’animation d’anniversaires,
de mariages, de fêtes d’entreprises ou de spectacles scolaires.

« Je prends soin de discuter avec l’enfant qui va fêter son anniversaire pour connaître
ses goûts, ses envies, précise Camille, puis j’imagine des activités : jeux de piste, chasse au trésor, de manière à rendre cette journée la plus inoubliable possible. »


Camille avoue avoir noué un contact très étroit avec son ancienne formatrice Afpa, qui n’hésite pas à lui envoyer ses stagiaires pour une première expérience sur le terrain. Ainsi, pour le festival des Folies Berruyères de Bourges, du 30 octobre au 1er novembre 2015,
huit stagiaires de l’Afpa étaient attendus pour épauler la jeune chef d’entreprise en s’occupant des enfants dont les parents couraient le marathon !
 

Ça roule pour « Caillou »

« À mes heures, reconnaît spontanément Camille, je suis moi-même une enfant. C’est sans doute pour cela que j’ai un si bon contact avec eux. Ils m’appellent « Caillou », déformation de mon prénom, et ce surnom m’est resté, même pour les parents, qui m’appellent également comme ça. »

Et on peut dire que tout roule pour « Caillou ». « Le bouche à oreille est mon meilleur agent publicitaire. Les enfants parlent de leur journée d’anniversaire à leurs copains dans la
cour d’école, les parents en parlent à leurs collègues et le téléphone n’arrête pas de sonner ! »


Tellement, d’ailleurs, que la jeune femme envisage d’engager du personnel à temps plein, ce qui ne la réjouit pas outre mesure : « Il va falloir que je fasse des attestations, que
je monte des dossiers, que j’établisse des fiches de paie… Je me demande si je ne vais pas être contrainte de suivre une nouvelle formation pour assumer ces nouvelles obligations, s’interroge Camille. Comme je n’ai pas beaucoup de temps, ça ne va pas être simple ! »,

redoute la jeune femme qui se dit néanmoins prête à sauter une nouvelle fois le pas.

« La formation, je n’ai rien contre, bien au contraire. Ça vous change un homme, et à plus forte raison une femme ! C’est une chance offerte pour se reconvertir, on y rencontre des personnes venues d’horizons très divers et c’est super enrichissant », confie Camille, qui se dit « très fière » de voir son travail reconnu au niveau de la région.

« C’est extrêmement motivant. Si ma société est en quelque sorte mon deuxième enfant,
l’Afpa est pour ainsi dire ma deuxième mère. Ma mère professionnelle.»
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