Le parcours d'Isabelle Vanier de fil en aiguille 1/2

Isabelle entame sa cinquième vie professionnelle. Grace à sa formation de « fabrication de vêtements sur mesure » au centre Afpa de Roanne, Isabelle entame sa cinquième vie professionnelle. Celle qui a multiplié emplois alimentaires et métiers-passions ouvre aujourd’hui sa boutique « Black angel, robes de mariées » dans le centre-ville d’Annecy. 

1. Une formation trouvée sur Internet

Celle qui a quitté l’école en classe de seconde engage les démarches pour bénéficier d’un CIF (Congé Individuel de Formation) avec le soutien de son employeur. « Étrangement cela a été facile », s’étonne-t-elle. « J’ai cherché une formation sur internet et tout de suite j’ai trouvé celle que l’Afpa proposait à Roanne. Venant d’Annecy, c’était dans un périmètre gérable. » Même si le CIF a représenté un gros sacrifice financier pour Isabelle et que l’hébergement pendant 9 mois au centre a été une dure épreuve, Isabelle n’a aucun regret : « J’ai trouvé ce que je cherchais. J’ai appris le patronage que je ne savais pas faire et toutes les bases du métier pour travailler dans les règles de l’art afin d’être rapide et efficace. La formatrice Nathalie Vernay est exceptionnelle, sait gérer les différents niveaux des stagiaires. Je ne me suis jamais ennuyée à attendre les autres moins expérimentées. »
 

2. Un apprentissage sur le tas

Dans sa première vie, Isabelle a été vendeuse de lingerie et de prêt-à-porter. Puis, dans les années 90, elle a créé une société de décoration d’intérieur qui aura jusqu’à une douzaine de salariés. Par la suite, sa société interviendra un peu partout dans le monde grâce aux demandes de Gilbert Trigano, alors patron du Club Méditerrannée :. « Pendant quinze ans, j’ai travaillé comme une dingue, toujours en déplacement au gré des chantiers. » Deuxième vie passionnante mais éreintante, qui connaîtra une fin douloureuse pour des raisons familiales. Retour en France où Isabelle repart à zéro. Changement complet d’orientation, sa troisième vie professionnelle se situe en Savoie comme commis cuisinier durant deux ans dans un Relais & châteaux, c’est le premier travail qu’elle a trouvé. En œuvrant durant cinq ans au sein du groupe Accor, elle finit chef de cuisine. « J’ai appris sur le tas, mais je faisais des horaires de folie et ce métier ne me plaisait pas du tout », avoue-t-elle.