Le Festival d’Avignon à l’Afpa pour sensibiliser les stagiaires à la culture
On n’y pense pas forcément au premier abord : la sensibilisation à la culture fait aussi partie des champs d’action de la formation professionnelle. C’est tout l’objet de l’immersion du Festival IN d’Avignon à l’Afpa.
La représentation L’Enfance à l’œuvre, de et avec Robin Renucci et Nicolas Stavy, s’est invitée, lundi 17 juillet, au centre Afpa d’Avignon-Le Pontet. « Il s’agit d’une mission d’intérêt général pour l’Afpa, indique Paul Rondin, directeur délégué du Festival d’Avignon. Le postulat de départ pour un organisme de service public, c’est de faire la part belle à la culture. »
Dès leur prise de fonction, Olivier Py et son bras droit ont tenu à s’adresser aussi « à ces spectateurs qui n’en sont pas forcément à l’origine ». Objectif de ce spectacle itinérant : faire tomber les barrières de l’accès à la culture chez les stagiaires de l’Afpa d’Avignon. « Quand les stagiaires s’affranchissent de ce qui ressemble à de l’auto-interdiction, ils prennent plaisir à découvrir la culture, et ici le théâtre », poursuit Robin Renucci, qui se mue dans la peau de Romain Gary, Marcel Proust, Henri Michaux ou encore Arthur Rimbaud le temps de la pièce. Une chose est certaine, les stagiaires ont parfaitement joué le jeu. Tout cela dans une démarche volontaire, précise la directrice de l’Afpa d’Avignon, Marie Barbe. « Quelques jours avant la pièce, on a organisé une sensibilisation au théâtre pour inciter les stagiaires de l’Afpa à venir assister à la représentation ». Les stagiaires ont, en effet, été préparés en amont de la représentation. Le partenariat avec le Festival a notamment permis aux stagiaires Assistantes de Direction de visiter la Cour d’Honneur du Palais des Papes, de bénéficier d’une sensibilisation à l’histoire du Festival. Ces mêmes stagiaires se sont chargées d’organiser une présentation auprès de l’ensemble des délégués stagiaires du centre. Hamza Azouaoui, qui termine sa formation de Technicien Bureau d’Etudes Electricien, ne regrette pas l’expérience. « En sortant de la pièce, c’est une réflexion que j’ai nourrie au gré de mes expériences personnelles. Avoir le récit de la vie de Proust et Rimbaud sous nos yeux à l’Afpa un lundi après-midi, c’est non seulement inattendu mais surtout très intéressant », commente l’homme de 47 ans tout sourire au cours d’un échange avec Robin Renucci et Nicolas Stavy juste après la représentation. Une joie que ne dissimule pas non plus Samira El Ogri, en formation de Secrétaire-Assistante Médico-Social. « J’ai été submergée par l’émotion et transportée tout au long de cette pièce. J’ai eu l’impression que ma vie a défilé juste en face de moi », confie cette stagiaire de 39 ans. Sur le partage de la culture à l’Afpa, Samira conclut : « Quand notre formatrice nous a parlé de contribuer à ce projet d’immersion du Festival d’Avignon à l’Afpa, on a trouvé ça peu commun donc on s’est directement investis dans ce projet. C’est génial d’avoir contribué à ce que l’Afpa nous ouvre tous à la culture française. »