La ferronnerie, un métier artisanal en pleine modernisation
C’est l’un des plus vieux métiers du monde. Travailler la structure du métal, sa forme et son volume, c’est le job du ferronnier. « De tous temps, il y a eu des ferronniers ou des forgerons pour fabriquer des outils ou encore des armes », confie Bruno Vignes, formateur ferronnier au centre Afpa de Toulon-La Valette.
Si le métier de ferronnier « reste un métier de l’artisanat avec des techniques plutôt ancestrales », il sait aussi vivre avec son temps. « De nos jours, un ferronnier peut très bien fabriquer des ouvrages métalliques de protection, des garde-corps, des rampes, des portails, mais aussi du mobilier extérieur ou intérieur, classique ou contemporain », explique le formateur ferronnier de 51 ans. Les ferronniers s’adaptent aussi, dans leur travail quotidien, aux contraintes écologiques. « Nous sommes par exemple passés aux forges à gaz qui sont plus écoresponsables », indique M. Vignes. Sans parler de l’économie du geste, dont le ferronnier s’arme tout au long de sa carrière : « Là où on peut mettre cinq coups de marteau, pourquoi en mettre dix ? »
Sur le plan personnel, Bruno Vignes raconte comment il est devenu formateur ferronnier à l’Afpa. Une opportunité inattendue : « Un jour, le formateur qui m’avait formé m’a demandé de le remplacer pendant 2 semaines alors qu’il était parti en vacances. Après mûre réflexion, j’ai fini par accepter la proposition. » Un métier qu’il exerce depuis 7 ans. Bruno débute chez lui, au Havre avant de rallier l’Afpa de Toulon en CDI, il y a 6 ans. Avec ses stagiaires, il entretient des relations humaines sans oublier de les responsabiliser. « Le plus important est d’avoir la capacité de s’adapter à tous les profils. Il n’y a pas de mode d’emploi à suivre en tant que formateur », concède-t-il.
Dans son parcours, un stagiaire l’a particulièrement marqué, Charles C. « Il est entré en formation il y a trois ans au titre de retraité. Il avait travaillé toute sa vie dans les mairies, sans vraiment s’épanouir professionnellement parlant ». Mais Charles avait développé cette passion de la ferronnerie par son père, qui en avait fait son métier. Il a donc franchi les portes de l’Afpa de Toulon pour une formation en ferronnerie. Après avoir obtenu son titre professionnel, il a monté son entreprise et a récemment recruté une personne en CDI. « Il en recherche même une deuxième ! » conclut Bruno Vignes, habité par une grande satisfaction.
La formation de ferronnier permet d’obtenir un Titre professionnel de niveau V (type CAP/BEP). La formation est rémunérée et financée sous conditions par le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’Afpa peut, sur demande, proposer un hébergement. La prochaine entrée en formation se fera le 30 août 2017 au centre Afpa de Toulon-La Valette. Pour postuler, écrire à recrutement.toulon@afpa.fr ou se rendre 395 avenue de la Libération, 83160 La Valette du Var.