L’égalité professionnelle : une réalité à l’Afpa
Formation et mixité des métiers, lutte contre les stéréotypes, recrutement et promotion, égalité salariale, équilibre vie professionnelle et vie personnelle… l'Afpa poursuit son engagement sur toutes les dimensions de l’égalité professionnelle pour ses stagiaires et ses salariés.

En 2015, l’Afpa multiplie les réunions d’informations destinées aux femmes visant pour objectif les 80 000 stagiaires femmes dès 2020 et signe un nouvel accord collectif pour développer une égalité de traitement entre les femmes et les hommes.
Renforcer la mixité des filières de formations
En 2014, les femmes ont représenté 28,9% des personnes formées à l’Afpa. Leur taux de réussite au titre professionnel est de 82,3% (81,2% pour les hommes). La proportion de femmes dans les formations de niveau IV est légèrement inférieure à celle des hommes (45,7% pour les femmes et 54,6% pour les hommes). Les 10 premières formations choisies par les femmes relèvent toutes du tertiaire : assistante de vie aux familles, comptable assistant, secrétaire assistante et gestionnaire de paie. Le premier métier hors tertiaire dans le palmarès des formations fréquentées par les femmes est peintre en bâtiment. La part des femmes dans les métiers traditionnellement masculins est de :
• 7,4 % dans le bâtiment et les travaux publics,
• 10,4% dans l’industrie.
A l’horizon 2020 l’Afpa souhaite accueillir 80 000 femmes dans ses formations.
Dans le cadre de ses missions de service public, l’Afpa est engagée depuis plusieurs années dans l’égalité d’accès à la formation professionnelle et le développement de la mixité professionnelle. La convention 2015 avec la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle, met l’accent sur le développement de missions d’intérêt général avec le Centre National d’Information et de Documentation des Femmes et des Familles (CNIDFF), les délégations régionales du droit des femmes et les Fongecif pour : • renforcer l’accès des femmes à des métiers traditionnellement occupés par des hommes,
• faciliter les transitions professionnelles pour les femmes en valorisant leurs compétences transversales,
• faire découvrir les métiers pour lever certaines idées reçues. Ainsi, l’Afpa organise une série de rencontres « Déclic Formation », réunions d’information réservées aux demandeuses d’emploi ou salariées souhaitant se reconvertir, à partir du 5 mars (en savoir plus sur www.afpa.fr). En complément, des « ateliers mixité » seront également proposés lors des quatre Journées Portes Ouvertes programmées en 2015.
Portraits
Portrait – Annie Lavoisier - De l’artisanat à l’entreprenariat Annie démarre sa carrière professionnelle dans l’artisanat. D’abord tapissière d’ameublement, elle est ensuite passée dans l’hôtellerie et dans la coiffure !
Femme dynamique et de caractère, aspirant à une certaine stabilité professionnelle, elle décide en 2013 de suivre un stage de « gestion pour repreneurs d’entreprises et créateurs » au centre Afpa de Caen. Issue d’une famille d’agriculteurs, Annie a grandi entourée de chevaux.
Rattrapée par sa passion, elle a créé COBServices, une entreprise spécialisée dans le transport à traction animale. Basée à Falaise dans le Calvados, COBServices intervient auprès des particuliers et des collectivités locales sur tout le territoire bas-normand, pour le transport de personnes, de marchandises ou la
collecte de déchets.
« Je concilie aujourd’hui passion du cheval et activité professionnelle. Ce mode de transport est atypique, ludique et écologique », affirme Annie avec enthousiasme. Annie Lavoisier a reçu le prix Environnement Créadie en décembre 2014, décerné par l’Adie (association pour le droit à l’initiative économique). Ce concours a pour objectif de valoriser l’activité des micro- entrepreneurs qui bénéficie de son accompagnement.
Portrait - Yamina Jelissa – De l’animation à la télécommunication d’entreprise A 34 ans, Yamina suit une formation de Technicienne réseaux et télécommunications d’entreprise à l’Afpa d’Istres. Elle a commencé sa carrière dans l’animation et le social, puis ses fonctions de directrice d’un centre de loisirs ont influencé son évolution, car « pour m’adapter aux désirs du public, je me suis mise de plus en plus à l’informatique et j’ai fait une première formation dans ce domaine à Lille et déjà à l’Afpa ». Le diplôme professionnel de Technicienne réseaux et télécommunications d’entreprise (de niveau IV) permet d’intervenir sur les systèmes des réseaux informatiques, de communications et de télécommunication des entreprises pour y assurer l’installation et la mise en service mais aussi la maintenance et l’évolution du matériel.
Yamina continue à construire son avenir en formation et se projette dans le futur : « je pense exercer dans ce métier quelques années et ensuite je poursuivrai dans l’informatique avec le désir de devenir technicien
supérieur dans ce domaine ». Portrait Natalie Vogenhauer - Une semaine d’immersion à l’Afpa, pour trouver sa voie Au cours d’une « immersion » d’une semaine à l’Afpa organisée par Pôle Emploi et la Maison de l’Emploi d’Ouest Provence, Natalie a pu découvrir les métiers de l’industrie qui « sont aussi ouverts aux femmes ». Elle y a choisi sa nouvelle voie professionnelle.
Cette habitante de Fos-sur-Mer est maintenant en formation de soudeur à Istres. Elle a passé 25 ans dans le secrétariat en multipliant les contrats d’intérim. « A quarante-deux ans, il était donc temps de trouver un emploi plus stable. C’est ainsi que j’ai décidé de changer de voie professionnelle ».
Et son choix a pu se faire grâce à cette semaine d’immersion : « j’ai pu m’essayer à certains des nombreux métiers enseignés sur le centre : la Maintenance industrielle, le Dessin d’ouvrages métalliques, la Métallerie, la Tuyauterie et… enfin la soudure ou je suis aujourd’hui » Natalie choisit l’Afpa pour obtenir un diplôme professionnel : « à partir de plans ou d’instructions orales, le soudeur assemble différentes pièces métalliques par fusion ou apport de métal, tôles, tubes. Il utilise différents procédés comme le semi-automatique, le TIG et l'électrode enrobée. Le soudeur travaille souvent seul dans un atelier principalement dans l’industrie, mais aussi sur les chantiers. On trouve aussi de nombreux débouchés pour ce métier dans les PME/PMI. »