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Fil info 08/03/2019

Emilie et Madeleine, futures Ouvrières du paysage

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des femmes nous sommes allés à la rencontre de deux stagiaires en formation à l’Afpa. Découvrez les témoignages d’Emilie et de Madeleine en formation Ouvrier/ère du paysage à l’Afpa de Chevigny-Saint-Sauveur. Elles nous racontent leur parcours, leur vision du métier et de leur place dans ce secteur où les femmes sont encore sous-représentées.

Emilie et Madeleine, futures Ouvrières du paysage

Quel a été votre parcours avant la formation d’Ouvrier/ère du paysage ?

Emilie : « Pour ma part, j’ai toujours été passionné de nature et de jardinage, c’est une passion qui me vient de ma famille, de mon grand-père et de ma grand-mère. J’ai besoin de travailler dehors et d’être en contact avec la nature. J’ai commencé un parcours de formation avec un CAP Métiers de l'Horticulture à la MFR. Je suis ensuite partie sur un emploi jeune dans une commune. A la fin de ce contrat, j’ai cherché un nouvel emploi, toujours dans les espaces verts. Je me suis rendue compte qu’il me manquait de l’expérience, c’est pourquoi je suis entrée en formation à l’Afpa de Chevigny. Cette formation répond à mes besoins et à mes attentes. »

Madeleine : « Moi, c’est complètement différent. Je travaille dans le commerce depuis mes 17 ans, j’ai également fait un peu de restauration mais je suis rapidement arrivée à saturation. Je me rends compte que je ne suis pas faite pour ça. C’est un secteur en pleine mutation qui ne me correspond plus, les gens consomment différemment, ils passent par internet. Les mentalités ont changé, on pense au chiffre plutôt qu’au relationnel. C’est ma passion pour le jardinage qui m’a décidé à me lancer dans une reconversion. J’aime beaucoup le fait d’être dehors, de faire un métier physique. J’ai choisi l’Afpa parce que je connais du monde qui est passé par cette école et je sais que c’est une bonne école. Elle correspond à mes attentes, avec beaucoup de pratique. »

 

Quelle est votre vision du métier d’Ouvrier/ère du paysage ?

Emilie : « C’est un métier en contact avec la nature, on voit l’évolution des plantes au quotidien. Etre ouvrier/ère du paysage c’est physique, ça demande de l’écoute, beaucoup de travail et de la volonté. »

Madeleine : « C’est un métier où on peut constater ce que l’on fait, c’est super valorisant d’effectuer un métier où on voit tout de suite le fruit de notre labeur. C’est appréciable pour nous mais aussi pour les autres. On donne du bonheur aux gens. Le beau c’est important dans notre société aujourd’hui. Rendre les espaces verts plus beaux ça rend les gens plus souriants, mieux dans leur peau, c’est appréciable. »

Emilie : « Il faut avoir une certaine sensibilité, par exemple si l’on ne taille pas correctement un arbre, on risque de lui faire du mal, de lui donner des maladies. »

Madeleine : « Je suis ravie du cadre où on travaille, c’est un énorme terrain de jeu, il y a énormément de choses à faire. C’est une grande chance. Travailler dehors c’est que du bonheur ! »

 

Que pensez-vous du fait que c’est un métier souvent considéré comme plutôt masculin ?

Madeleine : « Je ne vois pas du tout le métier d’ouvrier/ère du paysage comme un métier d’homme. »

Emilie : « On sait qu’il y a certains aprioris, mais aujourd’hui c’est plus accepté. L’environnement est adapté, les outils sont améliorés pour convenir aux femmes. »

Madeleine : « Je trouve qu’avec cette mixité, il y a une réelle complémentarité, de l’échange… Les hommes sont peut-être plus à l’aise lorsqu’il s’agit d’utiliser la force alors que les femmes sont plus pointues, nous allons plus dans le détail et la minutie. On se complète vraiment bien. »

Emilie : « Les femmes vont faire plus attention à la sécurité puisqu’elle peuvent être impressionnées par certains outils imposants. Et puis tout le monde peut avoir la main verte ! »

#JourneeInternationaleDesDroitsDesFemmes