En bref
Alors qu’elle se destinait à la peinture et au trompe l’œil, Cindy Mari, 28 ans, travaille depuis peu sur un autre type de chantier. Les casques, gants, lunettes de sécurité et harnais ont remplacé les pinceaux, rouleaux et couteaux à enduire. Cindy Mari est une jeune monteuse réseaux électriques aéro-souterrains qui « est tombée amoureuse de mon métier. »
Un métier de bureau, non merci
Stéréotype ou préjugé ? Toujours est-il que les postes de techniciens, d’opérateurs appels dépannage, ingénieurs ou de chargés d’affaires… ne sont même pas évoqués. « Je l’ai arrêté tout de suite, indique Cindy Mari et lui ai dit que j’étais plus manuelle qu’intellectuelle et que je désirai travailler en extérieur. » Deux postes conviennent à son profil : chargé de clientèle et monteur réseau électrique aéro-souterrain. Sans une once d’hésitation, Cindy Mari opte pour le métier de monteur réseau électrique aéro-souterrain. « Je n’avais jamais entendu parler de ce métier mais la façon dont il m’a été décrit m’a tout de suite convaincu. J’ai aimé le fait de pouvoir travailler en extérieur et en équipe. » Cindy Mari dépose son CV sur le site du groupe. Elle passe plusieurs entretiens avant que la DRH ne lui propose de signer en juin 2013 un contrat de professionnalisation de 18 mois.En contrat pro chez ERDF
Cindy Mari alterne formation à l’Afpa du Vigeant et travail sur les chantiers. « Mon tuteur me donne le planning du jour. Chez ERDF, tout est planifié. J’interviens avec différentes équipes sur plusieurs chantiers et quelquefois chez des clients.» Installations d’éclairage public entretien des ouvrages, implantation d’une ligne, rénovation des ouvrages, mise en place d’un poteau, raccordement entre le réseau aérien et souterrain, branchements chez les abonnés, dépannages en urgence pour une coupure d’électricité… le métier demande rigueur, exigence et sens du service. C’est un métier très physique mais pour la Haute-Savoyarde, ce n’est qu’un détail. « J’ai fait beaucoup d’escalade dans ma jeunesse. Monter sur un poteau me rappelle des souvenirs. » Le fait d’être une femme ? Pas un souci non plus. « J’ai été accueillie à bras ouverts. Dans mon agence, l’ambiance est familiale. Mon tuteur était très content d’avoir une fille dans ses équipes. Je suis même devenue la « chouchoute », affirme-t-elle.Ambition : chef d'équipe
Les déplacements fréquents, les astreintes ? « Je ne suis pas encore mère de famille mais j’ai déjà évoqué le sujet avec mon formateur. Je souhaite progresser vers le poste de chef d’équipe qui comporte moins de déplacements et d’astreintes. » Dès l'obtention du titre, Cindy Mari a été embauchée. Et à ce jour, elle est toujours "amoureuse de son métier."Retrouvez Cindy Mari parlant de son métier devant les caméras de la Fédération Régionale des Travaux Publics.