Accueil Actualités Hélène Eudier-Lortal : jeune développeuse web de... 46 ans
Témoignage 08/03/2017

Hélène Eudier-Lortal : jeune développeuse web de... 46 ans

$Auteur.getData()

Hélène Eudier-Lortal

  - 46 ans

future développeuse web

« Je ne vois pas pourquoi je serai moins capable que les autres. L’avenir me le dira. »

En bref

Après une expérience professionnelle riche dans la communication, le design et la vente ; Hélène Eudier-Lortal se lance –un dernier ?- défi professionnel : se reconvertir dans le numérique en tant que développeuse web. Parcours.

A 46 ans,  Hélène Eudier-Lortal se lance dans un nouveau challenge.  Depuis 2 mois, elle suit une formation de développeuse web à  Castres organisée par l’Afpa d’Albi. « Moi la vieille, je rajoute une nouvelle corde à mon arc dans un secteur tourné vers l’avenir », dit-elle en rigolant.

Il faut dire que dans son groupe de 15 stagiaires, Hélène Eudier-Lortal est une des trois « seniors » en plus d’être la seule femme ! « Mais cela se passe bien. Il y a un bon équilibre et une bonne ambiance. Cela rajoute un autre challenge. »

Et professionnellement, elle pense même qu’être une femme d’un certain âge puisse se révéler un atout. « J’ai une connaissance du monde du travail et une certaine maturité. Je ne suis plus un jeune chien fou. »
 

Un début de vie professionnelle mouvementé

Et une expérience professionnelle riche. Après le bac qu’elle n’a pas décroché, Hélène s’inscrit dans une école privée de design. Mais son projet de fin d’études lui est fatal. « J’ai privilégié le fond à la forme et quand on suit des études de design, c’est la chose à ne pas faire… », explique-t-elle.

Sans diplôme, elle vit de petits boulots mais finit par se faire embaucher comme maquettiste PAO dans une agence de communication. Elle y reste quatre ans. Jusqu’au jour où elle décide de revenir dans le Sud, à Toulouse exactement, ville où elle a déjà vécu dans sa jeunesse.

Hélène Eudier-Lortal est alors âgée de 26 ans. Et suit de nouveau une formation d’un an en design. « Je voulais retravailler dans ce monde, nouer des contacts et avoir une reconnaissance officielle. »
Cette fois-ci, elle obtient diplôme et deuxième prix. « La Chambre du développement du Tarn avait organisé un concours autour de la mégisserie. J’ai créé une lampe de camping tout terrain en cuir », indique-t-elle.
 

L’aventure de la création d’entreprise

Forte de cette reconnaissance, elle se met à son compte et crée pour une boîte d’édition basée à Lyon des objets de décoration. En parallèle, elle crée pour son propre compte des mobiles pour enfants.  Elle court les salons dont le Salon Maison et Objet de Paris pour trouver des clients.

« Je voulais inonder le monde avec mes mobiles ! Mais j’étais toute seule et pas vraiment une bonne gestionnaire. J’avais pas mal de clients mais le prix de mes mobiles était trop bas pour avoir un bon équilibre financier. Ce qui m’intéressait c’était de créer les prototypes.»

Après quatre ans d’entrepreneuriat, retour à la case travail salarié. Hélène Eudier-Lortal devient responsable des ventes dans un magasin de meubles de style et contemporains fabriqués localement. « Mon profil leur a plu. Le magasin proposait beaucoup de sur-mesure. Grâce à mon expérience dans la PAO, je pouvais réaliser les dessins pour les clients. »

A la fermeture du magasin, un des deux gérants lui propose un poste d’assistante commerciale et administrative dans le bureau de fabrication. « J’ai accepté car le poste était polyvalent. Je m’occupais aussi bien du suivi client et de leurs commandes que de la création du catalogue, de la rédaction des notices de montage au référencement du site internet. »
 

Un nouveau challenge professionnel : devenir développeuse web

Mais lassée, elle démissionne. « J’en ai profité pour me recentrer sur moi-même et j’ai passé et obtenu le DAEU (l’équivalent du bac) l’an dernier. J’étais hyper contente, c’était de l’ordre de la réparation pour moi. »

Ensuite Pôle emploi lui propose un bilan de compétences qui met en évidence ses capacités en informatique. « J’ai toujours été attirée par le numérique mais pas forcément par le code, tout ce qui se passe « derrière ». Mais je me suis dit : pourquoi pas ? », déclare-t-elle.

Et pour l’instant, elle ne regrette pas son choix.  « L’informatique est pour moi un monde inconnu avec un langage pas évident mais c’est super intéressant de comprendre au fur et à mesure la fabrication et le fonctionnement d’une application ou d’un logiciel. »

Hélène trouve même un aspect créatif à son futur métier de développeuse web : « Les applications ou logiciels peuvent fonctionner de différentes manières et il y a autant de façons différentes d’arriver au même but. C’est comme un grand puzzle. »

Quant à son avenir professionnel, Hélène le voit avec optimisme. Elle aimerait travailler dans une petite entreprise qui développe des jeux ou des applications éducatives pour enfants ou propose des objets connectés.

« Le numérique est un secteur qui recrute. Les entreprises manquent de compétences dans ce domaine. Cette formation est pour moi une carte d’entrée qui, j’espère, me permettra d’évoluer vers d’autres postes. De toute façon, ça ne peut être que du positif. », affirme-t-elle.

Voir les formations pour ce métier