En bref
La formation itinérante peut parfois être une chance. La chance de relancer son activité tout en découvrant une autre façon d’exercer son métier. La preuve avec Monique Rennesson.
Pour Monique Rennesson, 58 ans, l’itinérance est arrivée au bon moment. Entrée comme formatrice en commerce, distribution et bureautique à l’Afpa de Laon en 1998 puis affectée en détachement aux centres d’Amiens et Beauvais à partir de 2005, cette Picarde de naissance a vu son activité se réduire comme peau de chagrin au détour des années 2010.
L'itinérance comme nécessité
« La période a été très compliquée car, en quelques années, le nombre de formations a fortement baissé et beaucoup de formateurs se sont trouvés sans stagiaires. Dès lors, l’itinérance s’est imposée pour moi comme une nécessité. »
L’intérêt pour le dispositif se concrétise en septembre 2013, lorsqu’on lui propose de venir en Seine-Saint-Denis pour effectuer, durant quatre mois, des formations de requalification, dans le cadre de la fermeture des usines Peugeot d’Aulnay-sous-Bois.
« Outre le fait que cela représentait un beau challenge dans lequel je me suis sentie vraiment utile, raconte cette célibataire sans enfants, cette mission a été un véritable déclic. En découvrant une autre facette de ce métier, j’ai pris conscience que j’avais fait le tour des situations sédentaires. J’avais vraiment besoin d’autre chose.»
L'itinérance comme mode de vie
Commence alors une série de missions de trois à quatre mois entre Châtellerault, Poissy, Beauvais et Creil, avant de rejoindre, durant toute l’année 2015, le « marché privé » de l’Afpa, qui l’emmène au cœur des entreprises d’Aix en Provence, Belfort, Bourg en Bresse, Caen ou Verdun.
« L’itinérance me convient très bien, analyse à présent Monique qui entame sa dernière année professionnelle. Ce qui m’intéresse, c’est la variété des lieux, des personnes, des organisations, mais aussi l’autonomie et la liberté qui vous est offerte de faire le même métier de façon à chaque fois différente. Il faut faire vite, comprendre rapidement le fonctionnement des groupes pour être le plus efficace possible… En fait, il n’y a jamais de routine et c’est peut-être, au fond ce qui me stimule et me permet de continuer à prendre du plaisir. »