En bref
Benoit Quettier, 39 ans, a un parcours atypique. S’il est aujourd’hui à la tête de son entreprise, Rakor Plomberie, cela ne s’est pourtant pas fait en un jour.
Jeune adulte, Benoit Quettier multiplie les expériences, pour finalement s’engager sur la voie de la prêtrise. Mais, plus de dix ans plus tard, il quitte le clergé et suit une formation dans le bâtiment. Il devient plombier et crée sa propre entreprise.
De nombreuses hésitations éclôt une décision
A 20 ans, son bac en poche, il étudie les lettres pendant en un an et entre au monastère l’année suivante. Il y restera six ans. Au cours de ces années, il pratique différentes activités manuelles : travail au jardin, maçonnerie mais aussi travaux mécaniques au garage et autour de la chaudière à charbon. Il sort du monastère en 2001 et devient…technico-commercial dans une agence événementielle pendant deux ans à Paris ! Il fait ensuite une année sabbatique. Il tente de reprendre les études, devient bénévole dans une maison qui accueille des personnes toxicomanes. Nostalgique de ses années monacales, il franchit une nouvelle étape et entre au séminaire pour devenir prêtre. Il y restera cinq ans. Mais il se rend compte que ce n’est pas sa voie. Il réfléchit, à 36 ans, sur un marché du travail complexe, il ne peut pas reprendre les études. Benoit décide de se diriger vers une formation courte. « Bien sur, on devient pas maître artisan en deux ans, dans le bâtiment, avec une formation courte mais on peut trouver du travail ! Dans le bâtiment, il y a de la demande ! » Son expérience manuelle acquise au monastère ainsi que les après-midi passées avec son grand-père, qui passait sa retraite à reconstruire des bâtiments sur son temps libre, lui permettent de prendre de l’assurance.
La suite du parcours de Benoît : De la prêtrise à la plomberie 2/3