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Fil info 10/07/2020

Abeilles : lien entre formation et initiatives écologiques

Lundi 6 juillet au matin, au centre Afpa de Rivesaltes, Alain TAILLEFER et Franck GAUDIN, tous deux formateurs, ont offert une expérience unique aux stagiaires Ouvriers en Génie Écologique : assister à la récolte de miel aux côtés de l’apiculteur professionnel et chercheur du CNRS Jean LLOBET.

Abeilles : lien entre formation et initiatives écologiques
Alain, lui-même apiculteur amateur, a installé une dizaine de ruches sur le centre il y a plusieurs mois. Désireux de partager sa passion et ses connaissances de ces insectes indispensables et de transmettre les bonnes pratiques devant un essaim, Alain a organisé cette manifestation spécialement pour les stagiaires.
 
“J’avais installé la première ruche au centre Afpa, il y a 4 ans environ. Alain a ensuite pris le relais et c’est lui qui s’occupe bénévolement des ruches. Alors quand il m’a demandé d’intervenir pour partager ma passion, j’ai tout de suite accepté !” explique Jean LLOBET.
 
La collecte a été ponctuée par un débat entre l'apiculteur et les futurs garants de l'écologie. Le sujet de la cohabitation entre les ruches et les abeilles "sauvages" a notamment été abordé afin que les deux milieux se connaissent mieux. Les stagiaires Ouvriers du Génie Écologique et Franck leur formateur ont aussi présenté le contenu de leur formation : entretien, préservation et mise en valeur des espaces naturels, protection de la flore et de la faune.
 
 
 
Jean LLOBET a fait le lien avec plusieurs expérimentations sur lesquelles il intervient dans les Pyrénées-Orientales. Des carrières à ciel ouvert en fin d'exploitation sont réhabilitées, d'anciens vignobles arrachés sont remis en valeur, des hectares de chasse privée sont aménagés pour fixer un gibier local et sauvage..
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“Nous avons beaucoup à apprendre des abeilles !” explique-t-il.
 
 

"Sur chaque projet l'abeille est présente.
Par ses actions elle renforce ou modifie la végétation."

 

Le bétail ainsi que les cervidés par exemple y trouvent leur compte. Résultat : moins de risques d'incendies, une nature plus belle et... du bon miel en retour. Mais il faut savoir observer et ne pas surexploiter afin que tous les insectes pollinisateurs et les abeilles puissent vivre ensemble.
 
C’est notamment pour cette raison qu’il était nécessaire que les futurs professionnels de la nature comprennent la vie de la ruche.
 
 
Résultat de l'opération : des stagiaires vraisemblablement ravis, des projets qui fusent, des personnes ralliées à la cause des abeilles et le tout... sans aucune piqûre ! Dans quelques jours, de petits pots de miel feront la joie des stagiaires et du personnel de Rivesaltes.
 
“Un partenariat sur une prochaine formation semble nécessaire, l'abeille pourrait être le lien entre la formation et les initiatives écologiques du département.” conclut Franck GAUDIN. Une perspective qui plait à Jean LLOBET qui, à son tour, se satisfait que ses interventions puissent parfois “révéler des passions”.
 

À propos du métier d’ouvrier du génie écologique

Ouvrier du génie écologique : un métier récent, peu connu du grand public et pourtant très recherché par les entreprises de la filière du génie écologique. Peu d’ouvriers sont formés aux interventions de génie écologique sur les écosystèmes, ce qui engendre des difficultés de recrutement.