En bref
Avoir un emploi, s'y sentir à sa place avec des compétences reconnues et des conditions de travail adaptées à son handicap, a permis à Jöel Merlin, 53 ans, de retrouver sa tranquillité d'esprit après plusieurs années de chômage.
Un multirécidiviste de la formation
Professeur multicarte pendant 7 ans, remplaçant dans des collèges, en français, maths, latin, musique, il démarre une nouvelle vie professionnelle dans l’informatique en 1989 avec un DUT informatique.
Désireux de toujours progresser et prêt à se reconvertir quand cela est nécessaire, il va peu à peu parfaire sa formation. En emploi, il n’hésite pas à suivre des formations en cours du soir, au CNAM, puis à retourner, un an sur les bancs de la faculté en CIF, après avoir fait valoir ses acquis professionnels.
La VAP*lui permet de poursuivre ses études et de s’inscrire en DESS d’ingénierie de réseaux et systèmes, sans avoir les titres requis. « Diplomé avec mention TB, ma petite fierté de carrière, qui prouve surtout qu'on n’est pas fini même à 40 ans face à des étudiants de 23 ans. J’avais un statut d’ingénieur mais pas le diplôme correspondant. Je sentais que la start-up dans laquelle je travaillais commençait à battre de l’aile, je pensais que des études supérieures me seraient utiles. »
Licencié en 2003, il rebondit en intégrant une nouvelle start-up créée par un ancien collègue à La Rochelle. Mais le travail est stressant, les déplacements fréquents, ses difficultés de santé s’aggravent. Il y restera jusqu’en 2009.
Ayant vite abandonné l’idée de créer sa petite entreprise de services informatiques, « pas viable avec la crise, déjà des boîtes bien implantées localement fermaient », il entre en formation à l’Afpa pendant un an. « Je m’y suis épanoui. La formation correspondait à ce que j’avais voulu faire en 2000. »
* VAP 85 : validation des acquis professionnels permet de s'inscrire dans une formation sans avoir les diplômes requis pour s'y inscrire.