Témoignage 08/12/2016

Laurent Pommier : l'itinérance dans le sang

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Laurent Pommier

  - 55 ans

Formateur itinérant plaquiste, plâtrier et carreleur

« En entrant à l’Afpa en tant qu’itinérant, ça a été une révélation : j’ai découvert que j’adorais transmettre mon savoir »

En bref

Partir, revenir. C’est, en résumé, le parcours de Laurent Pommier, formateur expert plaquiste, carreleur et plâtrier, qui, après 11 ans au sein du Dispositif Itinérant, a choisi de se poser en tant que sédentaire durant 16 ans au centre Afpa de Rochefort, avant de reprendre la chemin de l’itinérance en 2015 pour briser la routine qui s’était sournoisement installée.

Si chez les formateurs la routine peut parfois user les vocations les mieux ancrées, l’itinérance peut aussi permettre de repartir du bon pied. Laurent Pommier, un formateur expert plaquiste, carreleur et plâtrier de 55 ans, en a fait l’expérience.

Il faut dire que le dispositif itinérant, Laurent Pommier le connaissait déjà pour l’avoir pratiqué pendant 11 ans, de 1989 à 2000. C’est même par là qu’il a débuté à l’Afpa, après 10 années comme carreleur, plâtrier et plaquiste indépendant.
 

15 ans comme formateur sédentaire

« En entrant à l’Afpa en tant qu’itinérant, ça a été une révélation : j’ai découvert que j’adorais transmettre mon savoir tout en me déplaçant sur des missions sans cesse différentes. », confie-t-il. Mais entre-temps, deux enfants lui naissent, en 1994 et 1997, ce qui va l’obliger à infléchir le cours de sa carrière : « Du fait de l’éloignement, je ne les voyais pas grandir et ça devenait compliqué de pouvoir concilier vie de famille et vie professionnelle. En 2000, un poste de formateur s’est ouvert à Rochefort sur ma spécialité et j’ai saisi l’opportunité. »

Si dans les premières années ce charentais de souche continue à éprouver autant de plaisir à partager sa maîtrise professionnelle, peu à peu une certaine lassitude commence à poindre : « Durant mes cinq dernières années de sédentaire, une forme de routine s’était installée qui commençait à me miner. Je ne sais pas si c’est parce que mon activité ne se réduisait plus qu’au métier de plaquiste, mais je venais travailler à reculons en ayant le sentiment d’avoir fait le tour de ma profession, alors qu’en fait j’avais juste besoin de ne pas faire toujours la même chose, de briser le train-train. Lorsque l’occasion s’est présenté de refaire de l’itinérance sur mes trois spécialités, je n’ai pas hésité et je ne le regrette pas : avec l’itinérance, je me retrouve, je revis ! »
 

Une fin de carrière comme formateur itinérant

Alors que depuis novembre 2015, il enchaîne les missions à Angoulême, Avignon, Clermont-Ferrand, Epinal ou Angers, Laurent confie avoir l’impression d’effectuer « un nouveau départ professionnel ». « Avec l’itinérance, aucune mission ne se ressemble. Certes, il faut se remettre en cause à chaque fois, mais c’est très salutaire, au fond. La routine a disparu. Moralement et même physiquement, c’est la métamorphose. En un an, j’ai perdu les 10 kilos en trop que la vie de sédentaire avait accumulés ! Aujourd’hui j’ai à tel point repris plaisir à pratiquer mon métier que je vois doucement approcher la retraite avec regret !... »

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